Nosferatu – Friedrich Wilhelm Murnau / ciné-concerts

Allemagne (1922)
Présenté au Festival Jazz à Cluny 2010, à la Scène Nationale de Montbéliard

Synopsis

À Wisborg en 1838, Thomas Hutter, un jeune clerc d’agent immobilier ayant fait un heureux mariage avec Ellen, doit partir pour la Transylvanie afin de vendre une propriété au comte Orlok qui désire avoir une résidence dans la ville. Après un périple sur une terre d’ombres, le jeune homme est accueilli au sein d’un sinistre château par le comte. Durant la transaction, Orlok aperçoit une miniature d’Ellen qui le fascine et décide d’acquérir le bâtiment – proche de la maison du couple – qui lui est proposé. Hutter, hôte du comte, ne tardera pas à découvrir la véritable nature de celui-ci. Alors Nosferatu cheminera vers sa nouvelle propriété, répandant dans son sillage une épidémie de peste. Ellen, bientôt en proie aux mains griffues de Nosferatu qui la convoite, laissera le comte faire d’elle sa victime et sacrifie son sang au vampire pour sauver la ville frappée par la peste.

Presse

Audincourt – Nosferatu à l’improviste

Nosferatu, un nom qui ne manque pas de glacer le sang (bien entendu). C’est donc sous l’égide de cette terrible appellation que le public a été invité samedi soir au centre culturel pour s’immiscer dans l’antre du démon. On l’aura compris, c’est de cinéma dont il s’agit ici, et plus particulièrement d’un chef-d’œuvre du septième art, celui de Friedrich Wilhelm Mumau baptisé Nosferatu. Un cinéma quelque peu étrange cependant En effet, la diffusion du film muet de 1922 était accompagnée des mélodies de deux musiciens chevronnés. Pascal Contet (à l’accordéon) et Didier Levallet (à la contrebasse) se sont prêtés à un exercice d’improvisation en harmonie avec le film défilant sur le grand écran. Le résultat s’est avéré frappant. Les deux artistes suivaient d’un œil le film comme s’il s’agissait d’une partition, véritable fil conducteur des sonorités s’échappant de leurs instruments. Difficile de croire qu’il s’agissait là de pures improvisations… Et pourtant « Chaque représentation est différente », confie Pascal Contet à l’issue du film, « une véritable communication triangulaire se met en place entre Didier, le film et moi ». Une communication que le public n’a pas manqué d’apprécier tant la musique était en accord avec le déroulement de l’intrigue. De quoi rendre le film, encore plus terrifiant.
L’Est Républicain, 12 mars 2010