Biographie
Après un parcours privé en France, Pascal Contet continue ses études musicales à Fribourg (Suisse), à la Musikhochschule de Hanovre, au Conservatoire Royal de Copenhague et à l’Akademie der Künste de Graz. Lauréat des fondations Cziffra (1983) et Menuhin (1986), il reçoit le Prix de la Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation en 1989. En 2012, première pour l’accordéon, il est nominé aux Victoires de la musique classique (catégories «Soliste instrumental de l’année» et «enregistrement de l’année»).
Dès 1993, il s’attache à la constitution d’un répertoire pour accordéon et compte aujourd’hui à son actif environ 300 créations issues de compositeurs influents tels que Claude Ballif, Franck Bedrossian, Luciano Berio, Edith Canat de Chizy, Bernard Cavanna, Jean-Pierre Drouet, Peter Eötvös, Ivan Fedele, Sofia Gubaïdulina, Philippe Hurel, Bruno Mantovani, Sébastien Rivas,Yann Robin entre autres.
Invité par de prestigieux festivals nationaux et internationaux, il joue avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre National de l’Opéra de Paris, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, Les Siècles sous la direction de Diégo Masson, Pierre Boulez, Esa- Pekka Salonen, Jean-Claude Casadesus, Susanna Mäkkli. François-Xavier Roth, Daniel Kawka dans environ 57 pays entre autres à la Fondation Gulbenkian à Lisbonne, Victoria Hall à Genève, Teatro Colon de Buenos Aires, Cité de la Musique à Paris, Stadthalle à Wuppertal, Timisoara, Berkeley University, Shanghai Opéra, Tokyo, Seoul Arts center, Yangon (Goethe Institut de Birmanie), Mexico Unam, Cervantino Festival, Tashkent, Almata, Bogota (Sala Arango), onze pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale, Helsinki, Copenhague, Berlin, Hannover…
Membre permanent des ensembles 2e2m et Ars Nova, il se produit aussi avec les ensembles Court-circuit et l’Ensemble Modern et a comme partenaires en musique de chambre le clarinettiste Paul Meyer, la violoncelliste Ophélie Gaillard, les Quatuors à cordes Diotima, Danel ou encore Debussy.
Avec Les Siècles, l’Ensemble Orchestral Contemporain, les Orchestres de Picardie, de Bretagne, de Strasbourg, d’Auvergne, de Lorraine, de Mulhouse, de Bratislava, Pascal Contet interprète les concertos pour accordéon qui lui ont été dédiés de Jean Françaix, Bernard Cavanna, Bruno Mantovani (2018)
Compositeur-performer, il collabore avec Marie-Christine Barrault, Anne Alvaro, Fabrice Melquiot, François Marthouret ou Dieudonné Niangouna (Festival d’Avignon au Cloître des Célestins). Il se prépare à une pièce de théâtre avec la comédienne Séverine ferrer.
Depuis 25 ans, il improvise en compagnie de la contrebassiste Joëlle Léandre (Choc de Jazz Magazine pour leur disque 3). Il se produit et enregistre avec le célèbre joueur d’orgue à bouche Wu Wei depuis 2003, a invité la chanteuse Camille à le rejoindre lors de sa résidence au festival Europajazz, quelques duos et trios avec Scanner (Robin Rimbaud), Joël Cadbury ou encore avec le groupe de Kinshasa : Jupiter Okwess international.
Sa prédilection à l’improvisation se poursuit avec l’accompagnement de films muets (ciné-concerts) ou dans celui du domaine des arts visuels numériques avec l’artiste Miguel Chevalier et son Origine du monde et en création visuelle numérique interactive D’autres mondes à partir de la saison 2018-2019 avec Thierry Coduys. Très original et intense, son récital Utopian Wind se déroule en immersion dans l’obscurité.
Il a composé plusieurs musiques de spectacles pour Odile Duboc, Mié Coquempot, Fattoumi-Lamoureux, Loic Touzé, Lola Sémonin (La Madeleine Proust), Didier Galas, Dieudonné Niangouna (Les Inepties volantes), Le Vent des Anches, des musiques de fiction pour France 2 et France 3, de cinéma pour François Marthouret, pour Delle Piane – Alain Margot (Télévision Suisse romande), Générique du Festival du film de Belfort, Canal+ et a défilé pour le haut-couturier Franck Sorbier (Défilé automne-hiver 2016)
Parmi ses 50 opus discographiques, Utopian Wind paru sous son propre label Plein jeu et Fantaisies lyriques, enregistré avec le clarinettiste Paul Meyer chez Sony Classical ont été relayés par la presse avec enthousiasme.
Autoportrait d’un « accrodéoniste »
Ce sont les mélodies que jouait ma tante sur son accordéon et le piano désaccordé de ma grand-mère sur lequel je m’essayais dès l’âge de quatre ans qui ont du créer l’amalgame entre musique classique contemporaine et accordéon ?
Des conservatoires prestigieux allemands et danois, mes professeurs admirables m’ont donné envie de développer en France dès 1993 un répertoire spécifique, depuis avec les fidèles comme B. Cavanna, B. Mantovani, F. Bedrossian, J. T. Maldonado prochainement P. Hurel, Y. Robin, pièces solistes ou avec orchestres, peu importe si l’ivresse l’emporte !
Ce terrain vague est un jardin devenu ordonné et rempli d’autres expériences, d’herbes magiques comme l’improvisation avec Joëlle Léandre, Carlos Zingaro, Wu Wei entre autres, la danse avec Odile Duboc, Mié Coquempot…
Aller voir ailleurs, parfois très loin en Chine, en Afrique, au Mexique, pas toujours là où l’on pourrait m’attendre me semble le chemin le plus court vers la création !
Comme l’écriture « comprositoire » des Inepties Volantes de Niangouna (festival d’Avignon 2009), les lectures avec Marie-Christine Barrault ou la musique du prochain film de François Marthouret, des concerts moins académiques mis en espace, des transcriptions étonnantes (Schubert / Cavanna avec Ars Nova ou 2E2M) ou seul devant la toile pour des ciné-concert qui nous font revivre l’instant de création du cinéaste, et pourquoi pas esquisser l’histoire autour de l’exposition itinérante de mes 80 instruments anciens !
« La passion déteste tout ce qui n’est pas la passion »
Alice Ferney